UPDATED BEAUTIES
2018. Elles se réveillent... ces statues, reliques d'un temps révolu, œuvres d'art statiques figées depuis des millénaires.. Elles ouvrent les yeux dans un monde autre, avec des canons de beauté autres. Ont elles le choix ? se conformer aux règles du présent ou rester dans le passé.
Alors jalouses d'être dépassées, d'être autres, elles se mettent au gout du jour en adoptant des attitudes actuelles..
Minerve de Carthage sanguinolente sous le coup du bistouri, les seins quintuplés, le visage boursouflé, regarde le passé et semble triomphante...
Le scribe égyptien adopte une coupe à la "frère", désormais faisant partie de toute une génération mondiale de jeunes hommes..
L'une des trois grâces botoxée, défigurée, souriante, nous adresse un regard fier d'être contemporanisé...
La princesse phénicienne, quant à elle, détourne les yeux en faisant une moue de canard, prête pour le selfie du jour...
Elles sont standardisées, à l'image de ces femmes aux visages remodelés au millimètre et aux corps tailladés, de peur de vieillir, d'être dépassées, oubliées, rejetées.. tout comme ces statues...
Et petit à petit, nous nous habituons à ce visage et à cette silhouette, uniques, qui se répètent encore et encore sur nos écrans, sur les magazines puis qui gagnent petit à petit notre monde réel...
A l'mage de ces jeunes hommes, qui s'appellent entre eux "brother", "frer", "ya frer".. qui ont pratiquement tous la même coupe de cheveux, dressés sur la tête, d'une hauteur parfois vertigineuse, la même démarche et les mêmes attitudes.. syndrome mondial d'un phénomène unique...
A l'opposé de ces personnes qui se momifient, emprisonnées dans une peau unique figée à coup de silicones, d'injections et de solutions chimiques, les statues reprennent vie, et, paradoxalement, se momifient à leur tour en imitant les humains.
Alors jalouses d'être dépassées, d'être autres, elles se mettent au gout du jour en adoptant des attitudes actuelles..
Minerve de Carthage sanguinolente sous le coup du bistouri, les seins quintuplés, le visage boursouflé, regarde le passé et semble triomphante...
Le scribe égyptien adopte une coupe à la "frère", désormais faisant partie de toute une génération mondiale de jeunes hommes..
L'une des trois grâces botoxée, défigurée, souriante, nous adresse un regard fier d'être contemporanisé...
La princesse phénicienne, quant à elle, détourne les yeux en faisant une moue de canard, prête pour le selfie du jour...
Elles sont standardisées, à l'image de ces femmes aux visages remodelés au millimètre et aux corps tailladés, de peur de vieillir, d'être dépassées, oubliées, rejetées.. tout comme ces statues...
Et petit à petit, nous nous habituons à ce visage et à cette silhouette, uniques, qui se répètent encore et encore sur nos écrans, sur les magazines puis qui gagnent petit à petit notre monde réel...
A l'mage de ces jeunes hommes, qui s'appellent entre eux "brother", "frer", "ya frer".. qui ont pratiquement tous la même coupe de cheveux, dressés sur la tête, d'une hauteur parfois vertigineuse, la même démarche et les mêmes attitudes.. syndrome mondial d'un phénomène unique...
A l'opposé de ces personnes qui se momifient, emprisonnées dans une peau unique figée à coup de silicones, d'injections et de solutions chimiques, les statues reprennent vie, et, paradoxalement, se momifient à leur tour en imitant les humains.
Bistouri
Botox
Duck-face
El Frer
